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Les enseignants mobilisés contre le projet de réforme de l'évaluation

Les syndicats dénoncent un projet qui "dénature en profondeur le métier" des enseignants.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 décembre 2011 à 06h48, modifié le 15 décembre 2011 à 17h29

Temps de Lecture 2 min.

Les enseignants des écoles primaires étaient 11,2 % à faire grève, jeudi 15 décembre, et ceux des collèges et lycées, 16,4 %, selon les chiffres communiqués par le ministère de l'éducation nationale. Ils demandent le retrait du projet de réforme de l'évaluation et de l'avancement des enseignants, selon une estimation du ministère de l'éducation nationale.

> Lire l'éclairage : "Les syndicats dénoncent la 'dénaturation du métier'"

La comptabilité des syndicats est différente. Dans le primaire, où les enseignants grévistes doivent se déclarer quarante-huit heures à l'avance en raison du service minimum d'accueil, le SNUipp-FSU, principal syndicat, a annoncé plus de 21 % de personnels en grève. Dans le secondaire, le SNES-FSU annonçait 47 % de grévistes dans les collèges et les lycées.

Un large front de syndicats d'enseignants appellait en effet à une journée de grève et de manifestations pour exiger le retrait du projet de réforme de l'évaluation des professeurs, prôné par le ministre de l'éducation Luc Chatel qui défend la mise en place d'un système selon lui "plus juste". Cette journée d'action, la deuxième depuis celle, très suivie, du 27 septembre contre les suppressions de postes, est soutenue par des associations telles que la Société des agrégés de l'université et la Conférence des présidents d'associations de professeurs spécialistes. Seul le SGEN-CFDT ne s'est pas joint au mouvement.

 La manifestation parisienne contre la réforme de l'évaluation et de l'avancement des enseignants a réuni entre 3 200 personnes selon la police et 7 500 selon les organisateurs.

Dans les écoles primaires, les enseignants étaient 11,2 % à faire grève selon le ministère mais par plus d'un professeur sur cinq selon le Snuipp-FSU (principal syndicat). Cependant, c'est davantage la mobilisation dans le secondaire qui doit donner la tonalité de la journée. La pétition intersyndicale demandant le retrait des textes recueillait mercredi soir plus de 65 000 signatures électroniques.

Des manifestations sont prévues dans tous les départements. A Paris, la manifestation a réuni entre 3 200 personnes, selon la police, et 7 500 selon les organisateurs, tandis que des centaines de mécontentents défilaient dans les grandes villes de province. Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière qui participait au cortège parisien a déclaré : "Il faut retirer le décret Chatel car on est en train d'introduire des modes de gestion privée. L'éducation nationale n'est pas L'Oréal", en allusion à Luc Chatel, ancien haut dirigeant au sein des ressources humaines chez L'Oréal.

"AMÉLIORER LE SYSTÈME"

Invité mercredi soir de France 3, Luc Chatel a indiqué "vouloir améliorer le système [d'évaluation] pour qu'il soit plus juste, qu'il prenne en compte l'engagement des enseignants et qu'il ait un impact plus important sur la carrière des enseignants". Les projets du ministère comportent la fin de la traditionnelle double notation des enseignants : administrative, par le chef d'établissement, et pédagogique, la plus importante pour la carrière, par l'inspecteur régional, formé dans la discipline des collègues qu'il inspecte.

A la place, les enseignants seraient évalués lors d'un entretien, tous les trois ans, avec leur "supérieur hiérarchique direct" (le chef d'établissement en collège et lycée, "l'inspecteur compétent" dans les écoles), et cette évaluation déterminerait l'évolution des salaires. Les syndicats dénoncent un projet qui "dénature en profondeur les métiers" des enseignants et va peser sur leur pouvoir d'achat. Le SNES exige une nouvelle fois le retrait du projet et menace d'appeler à une nouvelle mobilisation en janvier.

Le Monde avec AFP

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