Répartition ministériel des moyens pour la rentrée 2015

Dans l’Éducation nationale, déclarée secteur prioritaire par le gouvernement, il n’y a pas eu de miracle depuis 2012. Face à la hausse démographique, le gouvernement se contente de maintenir le taux d’encadrement. Pire encore : le coefficient P/E national en 2014 est inférieur à celui de 2011. Voilà pourquoi les enseignants n’ont pas vu grand-chose changer dans leur quotidien depuis 2012.

Sur le terrain, la désillusion ressentie par nombre d’enseignants est une réalité. Rappelons que Xavier Darcos et Luc Chatel ont fait disparaître 80 000 postes entre 2007 et 2012. L’annonce de la création de 60 000 postes (dont 54 000 pour l’Éducation nationale) ne permettra même pas de compenser cette perte.

Madame la ministre a beau se féliciter d’avoir pu obtenir 1 milliard d’euros supplémentaires pour l’éducation en 2015, sur le terrain, cela fera, en moyens, juste de quoi maintenir le taux d’encadrement face à une démographie en constante augmentation et appliquer la réforme des zones d’éducation prioritaires. Les commentaires du projet de loi de finances précisent bien, d’ailleurs, que les moyens nouveaux du secondaire et du primaire seront consacrés à la couverture des besoins liés à l’augmentation prévisionnelle des effectifs des élèves et à la mise en oeuvre du plan pour l’Éducation prioritaire et dans le premier degré à l’amélioration du dispositif de décharge des directeurs. Il y aura moins d’enseignants dans les écoles à la rentrée 2015 qu’il n’y en avait lors du dernier exercice budgétaire mené par la droite en 2011.

Sommaire :

  • p.2 : Emplois d’enseignant-e-s
  • p. 3 : Emplois de personnels administratifs, de CPE et d’AESH
  • p.4 : Emplois d’infirmier-e-s, de médecins et d’assistant-e-s de service social
  • p. 5 : L’Éducation prioritaire
  • p. 6 : La CGT Éduc’action revendique
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